vendredi 23 décembre 2011

In my place

De nouveau parisienne après un exil anglais de deux ans, je n’ai pas encore retrouvé un Home Sweet Home à moi. Pour le moment je partage celui de mes parents, et même si le retour dans la maison familiale présente quelques avantages certains, ce n’est pas toujours facile de réintégrer sa chambre d’ado alors que l’on croyait avoir déjà commencé sa vie d’adulte indépendante.

Heureusement, cet entre-deux domestique n’est que temporaire et il faut bien avouer que mon environnement actuel n’est pas des plus affreux. En fait, dans cette situation, le sentiment pénible est simplement de ne pas être “chez soi”.

Pour moi, le décor du quotidien est un élément très important. Plus que de simples détails de couleurs et de formes, les objets et les matériaux qui m’entourent doivent m’aider à me sentir bien lorsque je suis dans MES murs.

Aussi, un de mes grands plaisirs est d’imaginer et de reproduire mon univers personnel à travers la création d’un intérieur à la fois beau et cosy.

Mais jusqu’à maintenant je n’ai jamais vraiment pu laisser parler toute ma créativité…

Mon premier appartement était superbe. Merveilleusement bien placé dans le centre de Londres, il offrait de très beaux volumes, des murs blancs et un sol parqueté; soit les bases idéales pour révéler mes talents de décoratrice ! Hélas ma coloc, car coloc il y avait, ne partageait pas tout à fait mon intérêt pour l’harmonie visuelle. Ses goûts étaient tellement éloignés des miens que j’ai très vite compris qu’il faudrait mieux ne rien tenter du tout plutôt que de se risquer à une cohabitation de nos inspirations respectives. Une sorte d’accord tacite avait donc été passé pour que les pièces communes restent les plus neutres possible en matière de design intérieur. Résultat : pas de drame mais pas de charme. Et je vivais donc dans des pièces dépourvues d’âme.

Aujourd’hui, à l'aube de m'installer dans mon nouveau nid, je suis dans les starting-blocks de la décoration. En attendant de manier les pinceaux, de planter des clous et de monter des étagères, j’élabore mes plans.

En regardant ces images, un style se révèle. J’aime le blanc, l’épuré. J’aime aussi les compositions entre moderne et ancien. 








Certaines pièces se doivent d’être habitées et animées comme le salon ou les chambres qui peuvent accueillir bibelots, photos et autres fantaisies. En revanche la cuisine et la salle de bain sont plus minimalistes pour n’offrir que l’essentiel : rangements et espace.






L’avantage de rêver sa future maison, c’est que l’on est libre d’inventer les plus belles folies.

Aux côtés de beaux ensembles qui s’accorderaient parfaitement à un appartement parisien, j’imagine une terrasse creusée d’une piscine turquoise avec vue sur les pins méditerranéens…





mercredi 14 décembre 2011

Du Campari quand Paris est à l'eau

Malgré le charme des premiers flocons blancs, j’ai parfois envie d’oublier le calendrier et l’avancée de l’hiver.

A défaut de départ imminent sous les tropiques, je me replonge dans mes photos estivales. 

Au coin du feu, j’ouvre l’album ensoleillé de mon été italien.

Il y a quelques mois, j’ai eu la chance de vivre dans une (autre) des plus belles villes du monde : Rome. Le temps d’un été, j’ai troqué mon appartement londonien pour un joli pied à terre romain.

Je suis partie sur un coup de tête avec une seule idée : vivre la Dolce Vita.

Chaque jour, j’ai parcouru des kilomètres dans des ruelles pittoresques, j’ai testé des dizaines de parfums de glace, j’ai jeté une fortune dans des fontaines, j’ai imaginé l’Antiquité face à des pierres éternelles, j’ai prié dans de minuscules églises.

Chaque jour, je me suis émerveillée devant tant de beauté.

Ces quelques semaines à Rome (en passant par Florence, Naples et les îles de Capri et Ponza) resteront inoubliables. J’en reparlerai surement bientôt.

Aujourd’hui, je laisse la parole aux images…















































































mardi 13 décembre 2011

Plumes et Paillettes


Quoi de mieux pour se (re)plonger dans l’univers parisien que de visiter l'un des lieux les plus mythiques, et touristiques, de la capitale. Quelques jours après mon retour de Londres, j’ai eu la chance de découvrir les coulisses du célèbre cabaret Le Lido.

Dès l’entrée, le ton est donné. L’ambiance est kitchissime Les lumières brillent de mille feux, on se croirait presque dans un décor de cinéma. Marchant le long du couloir qui relie les Champs Elysées aux portes de la salle, je ne sais pas vraiment à quoi m’attendre.

L’idée de me perdre dans un dédale de plumes et de paillettes serait plutôt pour me plaire mais à ce instant là, je suis encore sous le coup des préjugés, imaginant Le Lido comme le temple du carton pâte pour touristes en mal de cliché français.

Pourtant, très vite, mes à priori s’envolent laissant place à l’émerveillement. L’effet Lido c’est un peu comme Disneyland, on a beau savoir que les ficelles sont tirées par le marketing et le business, on ne peut s’empêcher d’avoir les yeux remplis d’étoiles.




La visite commence par la salle qui, à ma grande surprise, est très vaste et bien agencée. Je m’étais toujours représenté les cabarets comme des lieux étroits et confinés, chauffés à la fumée des cigares et des bougies rouges placés sur les minuscules tables rondes. Ici c’est plutôt la démesure ! Le Lido n’est pas une simple salle de spectacle, c’est une véritable institution vieille de plus de soixante-dix ans et pouvant accueillir jusqu'à 1150 spectateurs par représentation. Alors forcement l’infrastructure se doit d’être adaptée.

Mais assez parlé d’architecture, moi ce que je suis venue voir ce sont les fameuses plumes multicolores des Bluebell Girls !








Contrairement aux invités, les danseuses et danseurs sont à l’étroit dans les coulisses. C’est d’autant plus remarquable que la majorité des costumes sont très imposants. Dans le rush des changements de tenues, les artistes doivent gérer à la fois leur temps et leur espace. Pour faciliter le déroulement des opérations, les thèmes de chaque tableau et les ordres de passage sont minutieusement organisés et inscrits sur les murs.




Les couleurs, les matières, les coupes : tout est parfait. Je suis émerveillée par ces créations magnifiques, dignes des plus grandes maisons de couture. Non seulement les costumes sont tous très travaillés et agrémentés de multiples détails, mais ils sont aussi très solides pour résister aux mouvements et aux manipulations qu’ils endurent chaque soir.






Les structures soutenant les plumes et les paillettes sont impressionnantes. C’est incroyable d’imaginer ces filles dansant perchées sur des talons hauts avec plusieurs kilos de plumes sur le dos. Un véritable exploit !








La visite s’achève dans les loges au milieu des accessoires, des palettes de fards et des rouges à lèvres. En croisant mon reflet dans un miroir éclairé, je ne peux m’empêcher de m’imaginer pendant quelques secondes, en meneuse de revue dansant sur la scène du Lido pour célébrer la splendeur de Paris.